Yoga Anti-Stress : Comment diminuer son stress en 21 jours ?

Être en retard, gérer les imprévus, devoir répondre à un téléphone qui ne cesse de sonner… Dans notre vie moderne, il y a beaucoup d’événements qui peuvent provoquer un stress. Vous souhaitez certainement connaître les secrets des maîtres du yoga pour réduire le stress.

Est-ce que le yoga peut vraiment réduire ce stress qui vous empêche de vivre pleinement ?
Le yoga est proposé comme une solution à l’anxiété. Mais qu’est ce qui fonctionne réellement ? Est ce que telle posture est meilleure qu’une autre ? Cela peut paraître complexe au premier abord. Pourtant vous n’avez pas besoin de devenir un expert.

Vous pouvez dès maintenant, vous servir du yoga millénaire pour réduire votre stress à n’importe quel instant. Dans ce guide  je vais vous donner la démarche à suivre étape par étape pour diminuer votre stress en 21 jours.

L’Inde d’il y a 4 000 ans était-elle stressée ? Difficile à imaginer. Il y a même fort à parier que le concept même de stress n’existait pas dans sa forme actuelle. Et donc qu’on ne le considérait pas comme « le mal du siècle » comme on le fait aujourd’hui. Pourtant, si la question se pose, c’est que c’est à cette époque que le Yoga est né en Inde. Et que dès son origine, cette discipline s’est intéressée aux racines profondes des troubles anxieux. Le terme « stress » n’existait peut-être pas encore, mais le yoga a bel et bien été pensé pour travailler sur ses causes et reprendre en main le mental.

7 Sources de stress

Si on devait lister toutes les sources possibles de stress, cet article n’y suffirait probablement pas. La grande majorité d’entre elles ont pourtant un dénominateur commun : la peur.
Peur de manquer, peur de perdre quelqu’un ou quelque chose, peur de mourir, peur des conséquences d’une maladie, d’une modification hormonale, du vieillissement, d’un changement dans sa vie, peur d’un changement de société… Parfois, ces peurs sont inconscientes, issues des conditionnements hérités de nos ancêtres ou de nos expériences passées. Une situation mal vécue laisse ainsi des traces dans notre mémoire et peut influencer nos réactions à venir. À tel point que certaines personnes considèrent que le stress fait partie de leur nature, qu’il est inhérent à leur être et en quelque sorte « normal ».

Qu’elles soient rationnelles ou non, conscientes ou non, ces différentes peurs imprègnent nos vies et jouent sur notre niveau de stress. Mais sont-elles incontournables pour autant ? Si l’on en croit les anciens textes de Yoga, la réponse est non. Cette discipline, au contraire, met en avant des solutions pour déprogrammer les conditionnements et faire en sorte de ne plus être sous leur influence. Elle montre à la fois la voie, la pratique et la ténacité nécessaires pour se déstresser. Et assure au pratiquant sérieux et discipliné de pouvoir vivre davantage à la lumière de sa nature profonde, de son intuition, et, de goûter à une vie plus fluide.

Voici pourquoi il faut absolument s’en libérer

L’enjeu est essentiel. Car le stress est non seulement désagréable et inconfortable intérieurement, mais c’est aussi une source de souffrance physique et mentale. Dès que nous vivons une situation stressante, celle-ci provoque une somatisation physique. Le rythme cardiaque s’accélère, la respiration devient saccadée, les mains sont moites…
Le stress fait aussi beaucoup de « bruit » à l’intérieur de notre être. Ce bruit-là nous empêche de ressentir notre essentiel. Un peu comme si, dans une voiture, on cherchait à entendre le GPS (notre « moi » profond) et que la radio stress – était trop forte pour qu’on le perçoive clairement. 

type de stress paralysant

Bien entendu, le stress peut être stimulant et positif lorsqu’il n’est pas guidé par la peur. Mais lorsque c’est l’inquiétude, la colère ou la peur qui le génère, l’histoire est toute autre. Ce stress-là peut nous empêcher d’entendre la voix de l’âme. Dans ces conditions, on devient incapable de s’orienter en fonction de son intelligence intuitive. On se met à vivre et à agir uniquement pour se soulager de la situation qui nous angoisse. Au risque de passer à côté de sa vie. Dès que nous sommes dans cette perte de repères, nous nous fragilisons. Dès que le mental est affecté, tout le reste en pâtit.

Ce que dit le yoga millénaire à propos du stress

Dans les textes yogiques, l’humain est dépeint comme un ensemble de cinq corps : le corps physique, le corps respiratoire, le corps énergétique, le corps mental et le corps psychique ou émotionnel. Ces cinq corps sont symbolisés par des oiseaux, imbriqués les uns dans les autres. Bien entendu, pour aller loin, ces oiseaux doivent voler ensemble. Mais quand l’un d’eux est diminué, quand le mental est affecté par le stress, tout le reste l’est aussi. L’oiseau s’épuise dans son vol, l’humain s’use. yoga 5 corps

La solution la plus facile et la plus rapide, c’est… de fuir. Boire un petit coup pour se détendre, fumer un joint, s’anesthésier le cerveau en se divertissant devant Netflix… Tout ce qui dérègle les sens – alcool, drogue, la relation à la nourriture, à la sexualité, aux achats, aux vacances et même parler beaucoup… – trompe le cerveau et maintient dans le stress. On développe ainsi une sorte de comportement addictif. Ces « solutions » d’échappement peuvent fonctionner, peuvent soulager et même réconforter à court terme. Mais sur le long terme, elles ne mènent nulle part. 

conséquence du stress quand on ne se contrôle pas

Ne nous y trompons pas, pratiquer le yoga ne suffit pas à nous protéger de cette attitude ! Il suffit de constater chez certains l’attachement aux postures, l’intensité physique mise en place, la répétition excessive des mêmes enchaînements… Tout est fait pour détourner l’attention du cerveau du stress qu’il subit, mais on continue à s’user sans sortir du problème. D’ailleurs, même lorsqu’on en prend conscience, on persiste souvent dans cette voie. Malgré la souffrance liée au stress, nous sommes alors dans le déni du réel. À la question « comment vas-tu ? », on répond « ça va », tout en maintenant un comportement addictif.

Comment le yoga agit sur le stress ?

Le Yoga, pourtant, propose des solutions bien réelles. Pour y accéder, il faut d’abord oser interrompre le déni et faire face à ce stress.
Posez-vous la question : voulez-vous vraiment sortir du stress ? Voulez-vous être vous-même, vous retrouver ? Voulez-vous vraiment arrêter de fuir pour vous confronter à la vie, avec toutes les conséquences que cela implique ?
Si oui, il vous faut être guidé par votre « GPS intérieur ». En se mettant en relation avec ce qui nous stresse. En l’accueillant, en le vivant, en le surmontant et en accédant au calme pour le guérir.
Êtes-vous prêt à ne plus être dépendant des autres ? Êtes-vous prêt à respecter votre ligne de vie malgré les idées éventuellement contraires de votre entourage ? Êtes-vous prêt à assumer les conséquences de qui vous êtes ? Si on veut se déstresser, il faut être conscient de ce type de conséquences.

Prendre cette voie nécessite à la fois du courage et de l’endurance. Car si vous voulez vraiment goûter à autre chose qu’au stress, il faut éduquer le mental comme on le fait avec un chiot. Il faut, à chaque fois que c’est nécessaire, lui dire « reviens ici ». Le mental veut toujours solutionner le problème le plus rapidement possible. C’est ainsi qu’il fonctionne. Mais à un moment donné, il va falloir lui intimer l’ordre de rentrer et de s’arrêter.

D’un point de vue yoguique, quand le mental est agité, il se crée une agitation énergétique qui provoque une somatisation, une réaction du corps. Quand on est obnubilé par le futur, par le passé ou par quelqu’un, notre énergie s’échappe dans cette direction. L’énergie va toujours là où le mental se pose.
Répétées, ces fuites énergétiques engendrent de la fatigue et à terme le dérèglement de l’organisme. Pour éviter ça, il faut reprendre le contrôle de cette énergie. Il s’agit d’interrompre l’agitation qui amène à penser au futur, au passé, à l’autre et ramener le mental sur soi : « rentrer à la maison », en quelque sorte.

Le Yoga a précisément été pensé pour nous donner les clés de ce retour. Il s’appuie sur plusieurs piliers : l’activité physique modérée, le travail respiratoire, la tenue sensorielle et la discipline relationnelle.

yoga anti stress débutant

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, l’activité physique modérée ne se résume pas au seul yoga postural. Un sport peu exigeant physiquement convient tout autant. Tout comme une pratique comme le jardinage, la randonnée ou qui remettent en lien avec le corps. L’essentiel est de pratiquer en conscience. Ce type d’effort peut être frustrant au début, quand on ne parvient pas à dompter le mental, lorsqu’il s’échappe sans cesse. Il faut pourtant faire confiance au professeur, à la structure qui nous accompagne. Essayer et réessayer, encore et encore. Tirer sur la laisse du mental à chaque fois que c’est nécessaire, sans se décourager. Au fur et à mesure, le mental se calme, s’agite moins. Et finalement, quand on accède à cette subtilité, tout bascule.

Quel type de respiration adopter pour un Yoga Anti Stress ?

exercice yoga anti stress

Respirer pourrait passer pour un acte tout à fait banal puisqu’il est vécu généralement de façon inconsciente. Mais l’activité respiratoire dont on parle ici consiste à prendre le temps de respirer profondément et en toute conscience. La respiration est à l’intérieur du corps. En se reliant à la respiration, on installe le mental en soi. En outre, ujjayi, la respiration profonde, dite yoguique, provoque le système nerveux parasympathique qui active le calme.
En yoga, ce travail d’allongement en conscience de la respiration se nomme pranayama. Mais l’activité respiratoire peut aussi passer par la natation (via le crawl, notamment), le chant en chorale ou la pratique d’un instrument à vent. L’avantage du yoga, c’est qu’il a été pensé pour ça et s’avère ainsi plus complet.

Lorsqu’on est angoissé par le futur ou le passé, qu’on y perd pied, on ne pense qu’à ça et on se coupe du réel. On se retrouve coincé dans cette autre temporalité et on devient incapable d’entendre le reste. Interrompre cette vie virtuelle nécessite de travailler sa tenue sensorielle. Comment ? En réveillant sa sensibilité. En déployant ses « antennes » sensorielles pour se relier au réel. Par exemple en se plongeant dans la nature pour en discerner tous les sons. En se faisant masser tout en percevant les moindres sensations du toucher, en pêchant ou en chassant pour mettre tous ses sens à l’affut… Impossible alors d’être collé à l’inquiétude : on reste là, à essayer de capter la plus subtile de nos perceptions.

Le Yoga propose enfin de se rapprocher de personnes inspirantes. Ces individus, vous les connaissez probablement, de plus ou moins loin. Ce sont ceux qui gèrent mieux le stress que vous, ceux qui sont déjà dans une vie plus alignée que la vôtre.
Pour réussir à aller dans le sens d’une meilleure prise en main du mental, il faut s’entourer de ceux qui en sont déjà capables. Pas en quittant son propre entourage, mais en y intégrant ce type de profils, soit par des rencontres, soit par des lectures….
À contrario, on sera aussi plus vigilant vis-à-vis des « voleurs d’énergie », ceux qui, sans cesse, réclament votre attention et vous « vident » peu à peu.

Ces moyens de lutte anti-stress ne sont peut-être pas ceux que vous vous attendiez à trouver sur un site parlant de yoga. Pourtant, soyons très clair : il n’existe aucune posture ou technique respiratoire magique qui, à elle seule, va vous déstresser. Encore moins si vous pratiquez en pensant à autre chose qu’à ce que vous êtes en train de vivre. Insistons une fois encore : la clé, pour chacun de ces « outils », est dans la présence mentale que vous mettez dans ce que vous faites. Tout repose sur votre vigilance, sur votre détermination à vouloir être là

Séance de Yoga Anti Stress

séance de yoga anti-stress

Dans une séance de yoga, il va vous falloir rester en lien avec votre corps et avec votre respiration. Cette respiration doit être profonde, lente, régulière. Et c’est elle qui va vous guider. Elle va devenir le chef d’orchestre de vos mouvements et ainsi naîtra une harmonie entre les deux. Si la respiration se fait en 3 secondes, le mouvement aussi, si c’est en 6 secondes, le mouvement se fait en 6 secondes. La séance posturale va se dérouler ainsi : avec un mental qu’on retient en soi à chaque instant. À tout moment, vous vous maintenez en contact avec vos sensations corporelles, respiratoires et avec ce que vos sens vous rapportent : les sons, les odeurs, la température, ect…. Vous êtes ainsi très occupé à prendre possession du réel. Tout le reste, c’est du fantasme, c’est de l’imagination, des peurs, de la crainte, de la pensée qui émane d’émotions. Tout le reste est souvent source de stress. Mais lorsque vous parvenez à rester dans le corps et dans la respiration, vous pouvez lâcher ce qui vous tourmentait alors. La situation stressante n’aura pas changé, elle sera toujours là, mais vous ne porterez plus le même regard sur elle. 

Pour contrer le stress, l’important c’est la façon dont on crée le mouvement, la façon dont on crée la respiration, dont on marie les deux. Et la façon dont on s’implique mentalement dans cette mise en relation corps et respiration.
Quand on fait ça, on se coupe de tout : du futur, du passé, des autres. De tout ce qui nous agite.
Quand on s’y exerce quotidiennement, on se muscle mentalement, exactement comme on le fait avec son corps en salle. On se forge un mental, de plus en plus apte à ne plus être soumis à l’agitation, à la perte de repères et donc au stress. On apprend à « rentrer à la maison ». Et les murs de la maison ce sont le corps, la respiration et les sens.
Cet entraînement conduit à retrouver de l’espace, de la liberté.

Parfois même, dans cet état de centrage, on ressent ce qu’il va falloir faire face à la situation stressante. Ce qu’on perçoit à ce moment-là devra être mis en place, devra être exprimé. Ça fait peur, mais il faut traverser cette peur car c’est ainsi qu’on la déprogramme. Ensuite, c’est fini : le stress n’a plus lieu d’être. 

yoga stress

On peut dire que le « secret » d’une séance de yoga tient en deux étapes :

1) Trouver le centrage via des postures, des respirations, et le fait de se relier aux sens.
Toutefois, si on agit seulement à ce niveau, on ne subit plus le poids des chaînes mais on reste enchaîné. Pour aller au bout, il faut passer à la deuxième phase.

2) Se libérer. Pour y parvenir, il faut avoir le ressenti de ce qui n’est plus juste pour soi. Quand on arrive à vraiment se centrer, on a le ressenti de ce qu’il faut faire, de ce qui est juste pour soi, de ce qui est guidé par le cœur et pas par le stress. Cette intuition génère souvent une peur mais la traverser suffit à la déprogrammer.  

En ce qui concerne les techniques respiratoires pour se déstresser, là encore, il n’en existe pas de spécifique. Il faut, là aussi, respirer en conscience. Et permettre à la respiration d’être plus longue que d’habitude. 

Avec la respiration Ujjayi, on atteint aisément 10 secondes sur chaque souffle. Pour trouver cette respiration, imaginez que vous voulez faire de la buée mais bouche fermée. Vous allez mettre en place une petite contraction dans la gorge qui va freiner la circulation de l’air. Cet obstacle va vous permettre d’allonger l’inspiration comme l’expiration et faire naître un petit son très régulier. Cette respiration sans à-coup, sans tremblement, fluide, va solliciter le diaphragme et les muscles intervertébraux. Elle va aussi provoquer le système parasympathique qui calme le mental. Voici un tutoriel vidéo 👇

L’avantage, c’est qu’on peut la pratiquer partout. Pas seulement quand ça va mal, mais au contraire quotidiennement, plusieurs fois par jour pendant cinq ou dix minutes. On entraîne ainsi le mental à « rester » dans le corps et la respiration.
L’exercice n’est pas aussi aisé qu’il le paraît. Pour s’aider à « tenir » le mental, on peut ajouter un petit mouvement de doigts : les ouvrir en expirant et les fermer délicatement en poing en inspirant, toujours au rythme de la respiration. On peut aussi étirer les bras vers le haut ou l’arrière à l’inspiration et les raccompagner le long du corps sur toute la durée de l’expiration. L’important consiste à maintenir son attention sur la respiration et les sensations corporelles à tout instant.

Depuis 4000 ans, la respiration profonde et consciente a toujours été vue comme le meilleur outil pour retrouver de la souplesse mentale. Elle nous aide à moins tomber et à savoir nous relever lorsque ça arrive.

Pour se libérer du stress, il est impératif de se donner les moyens d’arrêter la peur. Et pour ça, il faut agir pendant au moins 21 jours (c’est une bonne période de temps pour  voir des résultats concluants). Avec l’activité physique, la respiration, la tenue sensorielle et/ou l’entretien d’un entourage qui soit source d’inspiration.

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